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Il est honteux de parler d'extension après extension, sachant que chaque processus électoral ne saurait renouveler au Parlement libanais que quelques figures. Certains préfèrent se retirer pour une autre vie, et d'autres sont exclus par les chefs de blocs, et remplacés par de nouveaux visages à popularité et présence plus poussées, ou à poches plus remplies pour financer les listes électorales et ceux à la tête des listes.
Comme Libanais, ne comptons pas beaucoup sur les élections, contrairement aux politiciens qui testent le degré de soutien continu dont ils jouissent, parce que la perte d'un siège et l'occupation d'un autre, dans une région spécifique, reflète un changement de l'humeur publique. Mais, il est clair que des changements s'opèrent dans la communauté chrétienne plus que tout autre, en raison du niveau élevé de la liberté de choix, du désaccord et des différences profondes entre les principales composantes politiques dans cet environnement, par opposition aux sociétés fermées et contrôlables où le consensus exclut tout opposant ou contradicteur.
S'il est vrai que la seconde extension du mandat du parlement actuel est devenue réalité ipso facto, et les responsables ont commencé à la promouvoir, chacun de sa part, et à sa manière, pour nous convaincre que les conditions de sécurité, avant la politique, empêchent l'organisation des élections en temps opportun, un bon nombre de Libanais sont également tout à fait prêts à accepter cette réalité. Ils ont vraiment marre de ce refrain et sont maintenant convaincus qu'il existe un accord entre les différents politiciens pour une nouvelle prolongation qu'ils acceptent à contrecœur comme solution plus avantageuse que la manipulation de la situation de sécurité pour l'imposer par la force.
Mais ce qui est vraiment honteux est de se moquer des gens en parlant d'une éventuelle prolongation de trois ans pour compléter un deuxième mandat du Parlement après la première extension. Et si certains législateurs nient timidement ces propos, ces derniers pourront constituer un ballon d'essai pour prendre le pouls de la rue, ou pour faire accepter le moindre des maux, et pousser les gens à penser qu'ils ont accompli une victoire sur les députés à travers une extension à court terme.
La vérité est que l'extension est devenue réalité, malgré les objections qui vont se manifester par-ci par-là, mais sa durée ne dépassera pas les sept mois jusqu'à la date des nouvelles élections en juin 2015, permettant l'organisation des élections en temps normal après l'examen officiel. Les ressortissants libanais dont un grand nombre participe au scrutin seront ici présents, et les députés et blocs n'auront pas à payer les frais de voyage pour les amener dans d'autres dates. Le Parlement actuel, avec ces équilibres fragiles, élira le nouveau Président de la République soit peu de temps avant ou après l'extension, pour que le nouveau président parraine les négociations sur une nouvelle loi électorale qui pourrait garantir une bonne représentation.
Dans les motifs déclarés de l'extension figurent l'absence d'accord sur une nouvelle loi électorale et l'inadmissibilité de l'élection d'un parlement et la formation d'un gouvernement sous vide, au risque de nouvelles complications constitutionnelles, en plus de la mauvaise situation de sécurité, et l'implication du "Hezbollah" dans la guerre en cours en Syrie, mais il est vrai qu'ils sont tous entrain de crier « Eloigne de moi cette coupe maintenant ».
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