La phase d'opposition ou l'âge du "non" chez l'enfant !

Cette phase se situe en général entre 2 et 3 ans. Votre enfant de "deux ans" va commencer par s'affirmer en s'opposant à tout ce que lui demanderez. Son mot préféré est “non”.

C'est un âge d'excès, auquel il lui est difficile d'effectuer un choix simple et net et de s'y tenir. Il change sans cesse d'avis, soumis à des sentiments opposés. Il veut, puis ne veut plus, il fera, puis il ne fera pas. L'aptitude de l'enfant à partager, à attendre, à prendre son

tour, est très limitée. Il met sérieusement à contribution la patience de ses parents.

Du fait de ce comportement généralement pénible, je pense qu'il est très important qu'un père ou une mère comprenne les aspects positifs de cette phase. Sachez que votre enfant essaie de trouver sa propre identité sous ce comportement extérieur désagréable. Son attitude de négation et de rébellion révèlent en fait l'existence de forces positives de croissance. Ne commettez pas l'erreur de beaucoup de parents, n'essayez pas de briser cette force vitale. Au contraire, il faut chercher à la favoriser et à la canaliser .C'est le moment pour les parents de faire preuve d'autorité et d'assumer leur rôle d'éducateur.

Il va pouvoir pour la première fois prendre conscience de sa personnalité unique. Et afin de définir pour lui-même qu'il est et ce qui le désire, il doit traverser une période de négation et de défi pour ce que ses parents souhaitent qu'il fasse...

A l’âge de trois ans, le petit enfant est capable de supporter les frustrations liées à son éducation et sait quand il fait des bêtises. Avec un peu de fermeté et d'assurance, il n'est pas difficile de se faire obéir et de gérer cette période. Le laisser s’affirmer ou s’opposer ne signifie pas le laisser faire ce qu’il veut ou le réprimer sans cesse. Au lieu de vouloir faire disparaître cette phase de vie de l'enfant, il faut apprendre à la gérer.

Comment gérer la période du non ?

Il est possible de passer cette période avec plus de facilité par certaines mesures veillant à amorcer dans la bienveillance et le respect commun la période où l’enfant affirme sa personnalité.

La première chose à faire est de se rassurer. Si votre enfant entre dans cette phase d’affirmation, cela veut dire que vous vous êtes bien occupés de lui, qu’il est en bonne santé psychiquement. Il se sépare petit à petit de vous et gagne en autonomie. Si ces moments sont difficiles à gérer, dites-vous que cette phase est transitoire...

La seconde chose à faire est d’apprendre à décoder les ‘non’. Il faut comprendre la valeur du ‘non’ quand votre enfant vous le dit. Est-ce par simple opposition ou pour exprimer quelque chose qu’il n’arrive pas encore à dire ? C’est peut être sa façon à lui de vous dire qu’il ne veut pas telle chose, qu’il voudrait autre chose.

Pour ce faire, éviter les questions fermées. En général, la réponse à une question fermée est « oui » ou « non ». Au lieu de poser une question telle que « Tu peux mettre tes chaussettes ? » dites-lui « Tu préfères les bleues ou les rouges ? » Au lieu de lui demander s’il veut manger, demandez-lui quelle quantité de nourriture il veut. Ainsi de suite pour toutes les situations du quotidien. Il ne pourra plus répondre uniquement ‘non’. La question est ouverte à la communication et permet un échange entre votre enfant et vous. Lui proposer plusieurs choix va développer sa prise de décisions et lui permettre de renforcer son estime de lui-même. C’est toujours vous qui décidez de ce qu’il doit faire (mettre ses chaussettes, manger) mais l’enfant a son mot à dire. C’est gagnant-gagnant !

Restez positif !

Écouter votre enfant dans chaque étape de sa vie est essentiel. Lorsqu’il est fâché ou frustré, aidez-le à relâcher cette pression en le prenant dans vos bras, en lui parlant et en validant ce qu’il éprouve, en le rassurant, en l’écoutant et en l’amenant sur autre chose. Avoir une attitude positive et respectueuse aide votre enfant à se construire et à dépasser cette période du non. Le parent est l’un des acteurs principaux de cette période du non, par ses attentions, ses actions et toute sa démarche, il peut aider l’enfant dans le cheminement de son « moi » intérieur et dans le respect de sa personne...