La femme libanaise et la révolution du 17 Octobre 2019

Celui qui connaît la douceur et la beauté des femmes libanaises découvre le secret de la beauté et la civilisation de la révolution de 17 octobre.

Depuis le début de la révolution, à Beyrouth comme à Tripoli et partout dans le pays, les femmes sont de toutes les manifestations et font porter haut et fort leur  voix pour plus de droits. L'histoire a commencé avec une jeune femme donnant un coup de pied dans l'entrejambe d'un garde armé à Beyrouth. Ce coup qui a fait le tour du monde a été le "punch" pour les politiciens qui marginalisent la femme libanaise et son rôle. Il était le premier mais ne sera jamais le dernier. Depuis le 17 octobre, les cris des femmes ne quittent pas les carrés de la révolution « Qu’il tombe, qu’il tombe, ce régime de voyous », « Vous ne nous ferez pas taire. Révolution, révolution ! ».

Leurs demandes permanentes reviennent régulièrement : l’adoption d’une loi permettant à la femme libanaise de transmettre sa nationalité à ses enfants et à son mari étranger, le vote d’une loi unifiée sur le statut personnel pour une égalité hommes-femmes en matière d’héritage, de divorce ou de garde des enfants, ou encore le mariage civil.

Malgré l'absence de la moindre protection de leurs droits légitimes, et afin d’éviter la violence entre les manifestants et les gens d’armes, les libanaises ont protégé la révolution par leurs corps en formant des boucliers humains entre les manifestants et les agents de sécurité dans une initiative singulière dans toutes les révolutions des pays Arabes. De plus en plus! les libanaises ne se sont pas arrêtées là, l'embrassement et la cohésion des femmes de Ain-Remmaneh et de Chiyah ont tourné la page de la guerre civile libanaise et ont enseigné aux chefs des communautés et aux têtes de la sédition une leçon de patriotisme.

Celle-ci est la femme libanaise, l'essence de la révolution.

Il ne faut pas oublier quand même ce qui a été affirmé par une des manifestantes « Des avancées importantes ont été accomplies, mais il reste encore beaucoup à faire ».