Haiku
Le vent fait à la Seine
Une écharpe
Qui flotte dans le froid
Violence
Le vent gifla la mer
Qui se souleva , se cambra
Puis s'abattit d'un coup
La vague se pressa et mordit
De ses milliers de dents
Le rocher
Il s'effrita sur la grève
En d'infinis galets
Les sanglots d'un espace lointain
Retentirent sur les rives de l'horizon
Et le temps qui regardait ces instants
Sombres de violence
Pressa la marche morbide du temps
Le soleil coula dans son disque sanguin
La lune épousa sa lumière de froidure
Que les lâches n'ignorent pas la loi des ténèbres
Gravée dans la sentence de nos Destins.