الخميس - 25 نيسان 2024

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« L’Etat Islamique » renverse le choix « Aoun président » !

عبد الوهاب بدرخان
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Le Général Michel Aoun a lancé le premier signal qui laisse entendre que ses chances de remporter la présidence ont diminué par rapport à il y a quelques semaines ou relativement à sa perception antérieure des choses. Mais il s'agit d'un signal d'avertissement, le Général ne renoncera pas facilement, et il ira jusqu' à la fin en irritant ses adversaires, après avoir sous-entendu (dans sa dernière entrevue télévisée) son mécontentement à l'égard des Alliés. Il n'a pas senti qu'ils traitent sa candidature comme choix stratégique, et leur soutien n'était pas aussi clair que le soutien du président Bachar al-Assad.


Dans l'analyse des facteurs en faveur de son élection président ou candidat « d'entente », certains disent que la situation régionale troublée nécessite une personne qui puisse assurer la stabilité intérieure et rétablir le prestige de la présidence et l'équilibre du régime, tout en étant en harmonie avec la « victoire » de facto des régimes syrien et iranien en Syrie. Mais de peur que cette personne ne constitue une provocation à l'autre partie, et en particulier l'Arabie Saoudite, il était convenable qu' Aoun s'engage dans un dialogue avec Saad Hariri. Bien que le dialogue ait montré à Aoun de nombreux aspects qu'il ignorait, et a largement réussi dans la forme et le contenu, il n'a pas atteint les résultats escomptés par le Général.


Ce qui a changé et altéré ses chances est, précisément, la situation régionale. La «victoire» réalisée par les Iraniens et le "Hezbollah" en Syrie, ne peut pas être dépensée par Assad qu'à travers la reproduction de son régime pourri, cependant cette victoire a pratiquement accéléré l'effondrement du régime al-Maliki mis en place par les Iraniens pour consacrer leur influence en Irak. Et, bien sûr, l'émergence de l'organisation de « l'Etat Islamique » et son ascension « en Irak et au Levant » a eu le plus grand impact sur l'exacerbation du conflit régional internationalisé, et la priorité est devenue la lutte contre le terrorisme, dans toute la région, y compris au Liban. Avec « l'Etat Islamique en Irak et au Levant » devenu automatiquement « électeur » régional, les données des élections présidentielles au Liban ont changé.


Etant en retard dans sa présentation comme « président d'entente », ainsi que dans son dialogue avec Hariri, Aoun est également accusé de retard dans le lancement de ce qu'il a appelé « initiative de sauvetage » soit pour élire le président au suffrage populaire "sur deux cycles" (le premier exclusivement chrétien, et le second ouvert à l'engagement des musulmans) soit pour la mise en place d'une nouvelle loi électorale qui permet aux confessions de choisir leurs représentants pour corriger «le défaut dans les accords », qui, selon lui, a porté préjudice aux chrétiens vu que bon nombre de leurs députés comptent sur les musulmans pour être élus. Loin de l'opiniâtreté, cette « initiative » exige un dialogue national tant qu'elle suggère un «changement de régime», et traite la crise actuelle à travers une « proposition invalidante » (selon le Parti Phalangiste).
En bref, l'avertissement du Général Aoun était clair. Il joue à « Qui peut battre » contre les Alliés et contre les adversaires, c'est le moment de récolte des fruits du «Document d'entente» . Soit il est élu président, soit pas de présidence, mais du chaos. Faites voir ce dont vous êtes capable, modifiez la Constitution, changez le régime, présentez une loi électorale, brûlez Mu'rab, Bikfaya et « Beit el-Wasat », je m'en fous, organisez-vous...


 

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